samedi 4 février 2017

Ateliers au cycle 3





Exemples d'ateliers : 

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Pourquoi fonctionner avec des ateliers ?

  • La vitesse d'acquisition est très fluctuante d'un élève à un autre, ce n'est pas une donnée nouvelle. De ce fait, chaque élève a besoin d'une nécessaire bienveillance. Pour bien grandir, il doit se sentir en sécurité dans son environnement, ... Travailler uniquement en groupe classe oblige l'enseignant à choisir un rythme : celui des plus lents ou celui des plus rapides.

    1. Rythme des rapides : les élèves les plus lents sont rapidement dépassés et ne peuvent stabiliser des apprentissages. C'est une course effrénée aux savoirs qui met de nombreux élèves de côté mais n'apprend pas non plus aux meilleurs à réfléchir et mettre en pratique leurs savoirs. Cela va à l'encontre des philosophies actuelles qui veulent qu'on doit apprendre à prendre notre temps.
    2. Rythme des plus lents : les élèves les plus rapides peuvent s'approprier les outils "en plus" (le travail dit autonome) mais aussi se lancer dans des projets intéressants. Mais qu'en est-il encore une fois des élèves les plus lents ? Ils n'y ont jamais accès. Ainsi, proposer ces activités dites inaccessibles pour eux sur des pôles d'ateliers leur permet enfin de les pratiquer. C'est donc pour eux une bouffée d'oxygène dans la semaine, ou au moins dans la quinzaine, qu'il ne faut pas leur enlever.

  • Les élèves d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes que ceux d'hier. Aussi, il faut songer à faire évoluer nos pratiques et ne pas rester dans un immobilisme si rassurant. Cela ne veut pas dire que les méthodes d'hier sont inefficaces. Cela veut dire que l'enseignant s'engage à réfléchir sur sa pratique et s'adapte aux élèves et à leurs différences.
  • Les ateliers facilitent également le développement de la coopération
  • Faire des ateliers en classe ne signifie pas que l'on fonctionne en permanence de cette manière. Il s'agit d'une parenthèse dans la journée, dans la semaine. Un temps qui permet aussi de bouger, d'échanger, qui redonne un peu d'oxygène aux élèves pour être efficace toute la journée durant. On met alors un peu plus de vie dans la classe. Cette classe doit être un espace de réflexion, d'émulation. Alors forcément, ça bouge et ça discute ! 
 


Une nécessité ?
Ne pas tenir compte de l'évolution de la société est impensable. C'est comme acheter des encyclopédie à un commercial qui fait du porte à porte quand on a tout sur Internet. Nous sommes rentrés dans l'ère du numérique, et nous devons comprendre ce que cela implique. L'accès aux savoirs est de plus en plus facile. L'école n'a évidemment plus le monopole du savoir. De nouvelles missions s'imposent au système éducatif : il s'agit d'apprendre à apprendre, apprendre à mettre en lien toutes ces informations qui nous sont offertes. Des innovations dans nos enseignements sont nécessaires. Du moins, nous devons sans cesse faire évoluer nos situations d'apprentissage.



Les conditions requises pour chaque atelier

  • Quand on lance un temps d'atelier, notre mise en pratique doit se faire rapidement. On ne peut pas passer 20 minutes à présenter les ateliers chaque semaine. Ils doivent donc être familiers, reconductibles dans l'année : même format, mêmes problématiques, ... Les élèves doivent comprendre les objectifs et consignes assez facilement.
  • Faire un retour sur les apprentissages en fin de journée ou à la fin des rotations. Echanger sur le travail effectué est un passage obligatoire. Il permet de structurer les apprentissages effectués lors de ces ateliers. Il ne s'agit pas de simples occupations. Un élève qui a conscience qu'il est en train d'apprendre, qui prend conscience de l'utilité de son travail, est un élève qui apprend mieux. Ce retour facilitera d'autant plus la réalisation des ateliers suivants.

  
  
Les freins qui empêchent de nous lancer 
Dépasser ces freins dans la partie Comment ? 

  • Les enseignants et les parents d'aujourd'hui ont pu connaître un parcours relativement classique, avec une transmission plus ou moins frontale d'apprentissages par exemple. C'est une forme de sécurité pour l'enseignant que de rester dans ce schéma qui a pu marcher. 
  • Quels sont les ateliers que je peux mettre en place ? Organiser des ateliers demande un peu de réflexion. C'est prévoir cinq pôles de travail. Ce n'est pas rien et pas habituel en élémentaire. De plus, il n'y a pas d'ATSEM non plus. Je peux donc faire un atelier dirigé mais comment se gèrent "les quatre autres qui sont sans accompagnement et surveillance"?
  • Faire passer chaque élève sur chaque ateliers dans un temps relativement court (une semaine par exemple), nécessite que l'on libère des créneaux. Cela peut faire encore peur à beaucoup d'enseignants. On a l'impression que l'on "perd du temps" sur d'autres apprentissages, sur des "leçons". 




Quels types d'ateliers ?

  • Ateliers classiques
  1. Les ateliers sont ceux, par exemple, tirés de la liste proposée en introduction (ici). 
  2. Ce sont aussi des pôles de remédiation.
  3. Ce sont des apprentissages anticipés en vu d'une prochaine leçon pour des élèves repérés.
  4. Ce sont des ateliers qui n'ont pas forcément de liens entre eux (mathématiques, français, ...). 
  5. Cela peut être des apprentissages ciblés par groupes d'élèves, pour ceux qui ont des besoins spécifiques : élèves qui sont capables de se lancer dans la division, élèves qui ont besoin de travailler sur le son [s] (inutile de faire une leçon sur cette notion pour les élèves qui la maîtrisent déjà en CE2 - à repérer sur un travail d'écriture par exemple). 
  • Ateliers intelligences multiples
C'est l'apprentissage d'une même notion mais selon des entrées différentes, en utilisant les différentes intelligences des élèves. Au bout de 20mn, les élèves continuent de travailler sur cette notion mais sous une nouvelle forme. Ils utilisent ce qu'ils savent faire d'une manière pour développer une nouvelle forme de compéhension. On respecte ainsi les individualités de chacun tout en sensibilisant à des formes d'intelligences nouvelles pour l'élève. En amont de ces ateliers, on rend explicite ce que l'on attend des élèves. En suivant, on pose les éléments didactiques, les notions à retenir.

Pour plus d'info, voir l'article ci-joint.

Exemples d'ateliers intelligences multiples :

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Comment ?
Pour se lancer pleinement et réellement dans ces ateliers, il faut s'obliger à plusieurs choses car de nombreux freins existent et il faut les dépasser. 

  • Ci-joint à cet article, une proposition d'ateliers afin de faciliter leur lancement. C'est toujours bien d'avoir une série d'ateliers sous le coude pour ne pas y passer deux heures le dimanche soir. Cette liste est une série de propositions qui pourra évidemment être mise à jour au fil de ma pratique mais également des partages de chaque collègue.
  • Bloquer des créneaux ateliers, en début de période par exemple. Ce ne doit pas être le temps que l'on fait sauter si l'on a dépassé un petit peu lors du créneau précédent.
  • Hormis les fois où l'un des ateliers organisé est un atelier de remédiation avec un groupe de besoin, il m'arrive régulièrement de ne pas avoir grand chose à faire lorsque chaque atelier est lancé. Si l'on respecte les conditions de choix des ateliers (mode connu des élèves qui peuvent s'y lancer aisément et avancer en autonomie), ça roule tout seul. 


En pratique   

A l'intérieur de ces 5 ateliers, on y retrouve :

  • Des ateliers tirés du listing proposé en pièce jointe ou 2 ateliers + 1 groupe de besoin sur une notion donnée (en remédiation ou en anticipation d'un futur apprentissage).
  • 1 groupe "plan de travail" : ateliers autonomes (voir ci-joint), fiches autonomes (voir ci-joint), ...
  • 1 groupe création libre en reprenant des apprentissages déjà travaillés. Cela peut être de la création plastique, littéraire ou scientifique.
  • Jeux de sociétés proposés par l'enseignant pour travailler certaines compétences ciblées.
  • ...


Ainsi, les ateliers autonomes (tiroirs) et les fiches autonomes sont rendues accessibles aux élèves les plus lents.






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